Pénurie d’essence : la grève des opérateurs de raffinerie est-elle justifiée ?

Depuis une dizaine de jours, l’essence est devenue une denrée rare dans les stations de TotalEnergies. Pour cause, les travailleurs affiliés à la CFDT et à la CGT sont entrés en grève. Ils jugent leurs salaires insuffisants. Les longues queues dans les stations ne semblent pas les faire reculer.

Par la rédaction, publié le 12/10/2022

Bientôt une issue favorable pour l’arrêt de la grève

D’après les dernières nouvelles, la grève qui oppose TotalEnergies et les opérateurs de raffinerie dont le métier est détaillé sur onisep va bientôt connaître une fin heureuse. Les stations pourront désormais être réapprovisionnées.


C’est du moins ce que laisse entendre Élisabeth Borne : « Il y a un moment où il faut sonner la fin de la récré ». Il faut constater que le ton est ferme. En réalité, il s’agit d’un ultimatum lancé à tous les acteurs impliqués dans cette grève.

Depuis l’entame de la grève, les raffineries françaises sont à l’arrêt. En effet, selon les données fournies, 3 raffineries sur 5 sont en arrêt. Pour éviter que la situation s’aggrave, les dirigeants du groupe sont contraints à la négociation.

L’État entrera dans le jeu si rien n’est fait

La Première ministre n’est pas restée sur sa déclaration. Elle souhaite :

  • la reprise du travail par les employés ;

  • l’amélioration des conditions par les dirigeants ;

  • l’approvisionnement des stations touchées par la grève.

Si la situation ne revient pas à la normale sous 48 heures, comme précisé dans Le Figaro, l’État prendra ses responsabilités et procédera à la réquisition des raffineries. Sans s’immiscer dans la vie de l’entreprise, elle s’assurera de l’approvisionnement des stations touchées. Il s’agit en priorité de celles situées sur Île-de-France et en Hauts-de-France.

Une rémunération pourtant intéressante pour opérateur de raffinerie

Pour le groupe TotalEnergies, les salariés sont bien payés, car leur rémunération est d’au moins 5 000 euros par mois. De l’autre côté, les syndicats ne sont pas unanimes sur la question de paie de chaque opérateur de raffinerie. Ce qui est à l’avantage de l’entreprise. Vu la tension sociale et les retombées négatives sur la politique, le groupe compte bien durcir le ton.